à la croisée des musiques savantes et populaires de Hongrie - création 2020
A l’image de l’histoire de son peuple et de celle de sa langue, la musique hongroise a assimilé une grande diversité d’influences venues des peuples roumains, allemands, serbes, ukrainiens et tziganes, mais aussi des peuples de culture turco-mongole.
Du fait de leur isolement, les minorités hongroises de Roumanie ont préservé la singularité de leur culture et de leur musique, en particulier en Transylvanie. C’est dans cette région dont ils étaient originaires que les compositeurs Bartók, Kodály, et après eux, Ligeti, sont partis à la recherche d’une certaine authenticité musicale hongroise. Les chansons et musiques qu’ils ont recueillies auprès des paysans ont constitué pour eux les racines d’une musique savante « typiquement hongroise », et ont notamment servi de matériau de départ à une œuvre chorale majeure.
En déployant une large palette vocale dans l’interprétation de pièces polyphoniques de ces trois compositeurs, en la croisant à l’énergie du chant traditionnel et au son chaleureux et rugueux du trio à cordes de Transylvanie, le projet Dalok (chansons en Hongrois) poursuit ce dialogue fécond entre musique savante européenne et musique populaire du monde rural.
Plaintes et lamentations, chants d’amour, récits épiques teintés d’onirisme, chants à danser aux textes loufoques et aux rythmes endiablés, sont autant de teintes qui reflètent l’état d’esprit d’une culture qui ne fait jamais dans la demi-mesure.
Les cordes, souffles et voix mêlés tissent une matière sonore profondément enracinée dans la terre et affranchie des frontières, dans laquelle se rejoignent tradition et modernité.
Dès le début du XXème siècle, les compositeurs hongrois Béla Bartók et Zoltán Kodály ont cherché leurs véritables racines dans les chansons populaires, qui devaient nourrir leurs œuvres par la suite.
Les chansons traditionnelles et archaïques qu’ils ont recueillies auprès des paysans ont constitué pour eux les racines d’une musique savante authentiquement hongroise, et ont notamment servi de matériau de départ à une œuvre chorale majeure. Celle-ci a véritablement ouvert un nouvel espace entre la musique savante européenne, dont l’influence s’était imposée à la musique hongroise depuis le XVIIème siècle, et la musique populaire des campagnes.
Dans le sillage de Bartók et Kodály , le jeune compositeur György Ligeti parcourt ses terres natales en collectant chants populaires hongrois et roumains. On retrouve ces influences dans ses mélodies pour voix et piano et dans ses chœurs a capella.
Le répertoire de ce spectacle est constitué pour moitié d’œuvres chorales de ces trois compositeurs : certaines pièces écrites à l’origine pour des chœurs allant jusqu’à 8 voix sont revisitées pour s’adapter aux trois voix solistes féminines accompagnées du trio à cordes Ardeal (violon, bratsch, contrebasse), donnant l’occasion d’en entendre des arrangements inédits. D’autres pièces sont présentées a cappella.
Le dossier artistique
Distribution :
Catherine Delolme (voix)
Gabrielle Varbetian (voix)
Mélissa Zantman (voix)
Trio Ardéal : Philippe Franceschi (bratsch, clarinette), Patrice Gabet (violon), Christiane Ildevert (contrebasse)
Co-pro
duction Le Chant du Voisin, Cité de la Musique, Festival Le Son des Pierres, PIC - Ensemble Télémaue, Association Sur le Pont.
Contact :
contact@lechantduvoisin.fr
06 73 49 43 46
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CREDIT PHOTO : © Chloé Saffores